Kangaroo Island !
Après notre escapade dans les Flinders Ranges , il a bien fallu qu'on se fasse un peu de monnaie dans le portefeuille!!! C'est donc avec plaisir que nous sommes rentré chez Peter et Christine (nous étions attendu de toute manière!) Une fois les bonnes bouteilles de vin du Flinders au frais dans leur cave, le boulot ne se fit point attendre.
En effet dès le lendemain , prêt à 7h et rencontre avec tous les jeunes !!! C'est un sentiment assez étrange de se retrouver comme deux froggies au milieu de pleins d 'australiens! L'intégration s'est fait très rapidement malgré le fait que les jeunes ne soient pas les plus faciles à comprendre! Ces journées de pur labeur ( mise en place de filets protecteurs) mais néanmoins très enrichissantes (échanges avec les jeunes...) ont permis de vite mettre de coté! De plus la cueillette n'étant pas encore d'actualité quelques jours de répit s imposèrent ! Pourquoi ne pas aller dans le coin le plus naturel , préservé , intéressant et joli ( cher aussi) du secteur : Kangaroo Island!
Dès le lendemain nous partîmes en direction du ferry! Arrivés à l'embarcadère une surprise malencontreuse : le prix du ferry est le double de celui indiqué dans notre guide ; ah bon!!! Après réflexion, nous sommes là pour en profiter et non pour capitaliser, aller vivons à 100% , qui vivra verra!...( On est pas venu déguisé en feuille de choux pour se faire brouter le cul par des lapins! (fallait que je la mette =SLOOK))
Arrivés en fin d'après-midi sur l'île , nous nous sommes posés non loin de l'arrivé du ferry afin de voir de petits pingouins : pas de chance , aucun n'étant là et plus de batterie (erreur purement humaine!..) dans notre Jimmy! Et bah bien! Ça commence bien tout ça! Mais heureusement le paysage époustouflant et l 'aide locale ne sont pas à sous-estimer. Du coup, nickel !
Le lendemain, nous sommes partis en direction d'American River ! Sur la route, la rencontre d'une chienne bien mignonne (que nous appellerons Tina) sur la plage de Brown beach fût très amusante. Arrivés a American river, nous avons été accueillis par des ibis et de gros pélicans ! Mais nous devions préparer notre repas du soir ! Eh oui ! 2 ans de concubinage, ça se fête ! Donc : achat d'huîtres locales (16 pour le pris de 12, car le matelot aimait Bob Dylan, alors j'ai joué « Knockin on heaven's door »...) et du meilleur poisson de l'île, le King George Whiting. D'ailleurs, la vendeuse (après papotage) nous a fait visiter les coulisses de la poissonnerie : on a alors des homards violets qui gambadaient et un Giant King Crab ! C'est incommensurablement énormissime ! Plus de 50cm...Tous ces achats méritant un moment de détente, le snorking et le beach raquettes à Emu bay furent les bienvenus.
Après un peu de route au milieu des sentiers mal traités et l'ouverture des huîtres (elles bien traitées), notre repas en amoureux fût un délice, d'autant plus que l'ouverture d'un cabernet merlot ne fait jamais de mal !
Le jour suivant fût rempli de pistes horribles mais la route fût d'abord récompensée par notre arrivée à Stokes bay où la balade entre les rochers est comparable aux escarpattes d'Indiana Jones avec à l'arrivée une plage magnifique donnant cours à quelques vagues plutôt libérées voire extra-vaguantes !
Dans un 2e temps, le Cape Borda nous a offert des vues splendides au sommet des plus hautes falaises du South Australia : 263m.
La fin de journée s'annonçant, la route du Flinders Chase National Park est déjà bien entamée.
Un petit arrêt est nécessaire afin de payer l'entrée et la nuit dans le campground du National Park. Et nous revoilà sur des pistes monstrueuses...
Après une route fastidieuse, la West bay nous a offert elle aussi des images extraordinaires, et de plus, très sauvages.
Jour 4 : le Flinders Chase est étendu, la journée s'annonce bien remplie. Levés 7h, les kangourous nous apportent le café, d'ailleurs on en aurait bien besoin, nos yeux peinent à s'ouvrir. Quoi de mieux que le grand air pour se réveiller ? Nous entamons donc d'un pas ferme le sentier du Snake lagoon, car les ornithorynques nous attendent à la balade suivante, et ce sont des lève-tôt. Nous sommes (comme on l'avait imaginé) seuls à serpenter dans le bush, pas âme qui vive, par contre le vent se lève, et s'accentue lorsque nous arrivons au bord d'une rivière (fort jolie, mais qui pourrait très bien accueillir des crocodiles, heureusement ils ne vivent que dans le nord du pays).
Puis on s'enfonce dans des gorges de roches sombres, parsemées de grottes perchées, et nous voilà arrivés à l'estuaire : une brèche sur l'océan, une plage battue par l'écume, un vent à décorner les buffles, bref, les éléments sont à la fête !
On commence à se réveiller. La 2e balade s'annonce moins sportive, c'est pas plus mal. En effet, le terrain fût plat tout le long. On a cheminé dans une plaine entre les kangourous et les oies sauvages, puis dans les broussailles on a surpris un echidna (hérisson/porc-épic, à piquants blonds caractéristiques de cette île) qui était bien timide.
On a scruté tous les eucalyptus qui bordaient le chemin, mais pas un koala à l'horizon. Sans parler des ornithorynques qui devaient bien se gondoler en nous voyant à l'affut pendant 30min, sans jamais pointer le bout de leur bec.
On se dirige vers la côte sud, toujours dans le Parc. Au bout des terres, l'Admirable Arch nous attend. Cette arche de roche à tendance gothique, voire vampirique avec toutes ses canines acérées, est assez impressionnante, mais nous réserve aussi une belle surprise, puisqu'elle est le lieu propice à l'accueil d'une colonie de phoques à fourrure de New Zealand et d'otaries, petites tâches grises que l'on ne voit pas tout de suite. Puis on se retrouve juste au-dessus d'eux, certains sont à moins de 10m (attention à la surchauffe de l'appareil photo). L'humeur générale est à la sieste digestive, étalés comme des crêpes sur les rochers. On se sent intrus dans leur royaume, les mâles dominants sont imposants, en tout cas toute la colonie se fait sentir : une odeur acide règne dans l'antre de ces adorables peluches de mer.
A 3km de cela, les touristes (nous compris) prennent d'assaut un monument de granit majestueux : les Remarkable Rocks font le bonheur de tous, blocs gris à demi-recouverts d'un lichen orange vif, ils ont été érodés spectaculairement : des creux, des langues, des arrondis, énormes ou de la taille d'un canapé, personne ne peut résister à une petite escalade.
On termine la journée en beauté, dans une allée d'eucalyptus qui abritent...des koalas !!!! Enfin ! Ils sont là !! La plupart dorment coincés entre 3 branches, certains se délectent de pousses d'eucalyptus, une mère protège son petit...Attention au syndrome koala : face à ces boules de poils toutes ébouriffées, à l'ait si innocent (pour ne pas dire hébété, les pauvres ont un cerveau atrophié) on devient vite gaga.
On a également pu apercevoir des flashs verts entre les arbres, trajectoires de perruches farouches, et les couleurs vivent de perroquets, qui n'étaient, eux, pas vraiment intimidés. Un kangaroo qui passe son temps avec les humains, et enfin des wallabies (modèles réduits de kangourous). Une journée très animée, et animale !
Au matin du 5ème jour, nous prenons la direction de Vivon bay, une bourgade dans laquelle nous partons à la recherche d'un homard ( après une forte incitation de notre boss).
Mais le crustacé restera wanted, ayant préféré rester dans les profondeurs marines (c'est bien connu: « sous l'océan il n'y a pas de court-bouillon, pas de soupe de poisson »...). Nous atterrissons ensuite sur une plage circulaire entourée de dunes envahies par la végétation. De grands rochers très découpés servent de tour de guet à des cormorans qui attendent le retour des pirates enrhumés.
Non loin de là, le vent balaie les dunes du Little Sahara, où l'on a fait la rencontre d'un coléoptère épineux mais inoffensif. Nous repartîmes ensuite à la recherche ( bis) de notre homard dans la ville principale de l'île, Kingscote, qui ne put nous en offrir. Nous goutâmes donc la spécialité de Kangaroo Island : les « marrons » ( langoustines).
Pour notre dernier jour sur l'île, on a visité une ferme de miel, et grands gourmets que nous sommes, avons rapporté un petit pot, ainsi que de délicieuses glaces pour notre dessert. On a aussi fait le tour du shop d'une distillerie d'eucalyptus, visite qui fut assez intéressante.
Un dernier tour d'horizon depuis une colline à l'endroit le plus étroit de l'île ( 2 km de large), puis sur une plage bordée de falaises, et nous partons en direction de Penneshaw, où l'on passe le temps en attendant le ferry.
Nous revoilà à bord, accompagné de camions entiers de moutons ( parqués les uns sur les autres, bêlant tout leur stress, cahotant au rythme des vagues). Adieu Kangarou Island, on repart des trésors plein l'esprit, il est temps de retrouver le terre ferme ( après un léger mal de mer) et les collines fruitières.